Rukadar Ashjrakamas
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 [Ouvert] L'appel du désert

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Mirrane
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MessageSujet: [Ouvert] L'appel du désert   [Ouvert] L'appel du désert Icon_minitimeMar 28 Sep - 11:15

Le draenei ouvrit les yeux sur sa chambre. Il venait de quitter son rêve soudainement mais sans sursaut, pourtant la surprise se lisait sur son visage.

- "Quatre... quatre nuits de suite ce même rêve."

Il se redressa dans son lit, cherchant vainement une réponse à ses interrogations durant de longues secondes, avant de finalement se lever l'esprit rempli de questions non assouvies.
Il en était de même à chaque fois, il était seul, assis dans une étendue infinie de sable, sous un soleil de plomb, yeux fermés, et un sourire béat aux lèvres. Le point de vue changeait pour se mettre dans son dos, et devant lui avançait à vive allure une colonne de sable, une tempête du désert. Quelques traces de pas animales se dessinent dans le sable, traqueur invisible en approche d'une proie, puis une fois arrivé aux cotés de l'humanoïde qui médite, le rêve s'arrête, laissant Mirrane se réveiller.

"Soit toujours vigilant aux signes qui se présentent à toi, il va vite de ne pas en tenir compte" résonnaient en lui les paroles de celui qui l'avait introduit à la culture chamanique.

Des signes il en voyait plus que de raison, entre ce rêve récurent, cette impression d'entendre murmurer le vent et cette envie irrépressible de gagner au plus vite le désert, il avait de quoi tenir compte. Tout sembler le guider vers ce lieu sans pour autant qu'il puisse être sur de qui l'appelait et de pourquoi? Après tout la tempête de sable qu'il voyait dans son rêve n'était pas anodine ni sans danger, mais pourtant... il fallait répondre à l'appel.

Comment aller en ce lieu? Par quel chemin? Quelles précautions prendre? Toutes les terres de Kalimdor et d'Azeroth lui étaient inconnues, et il fallait qu'un bras solide, une personne de terrain l'accompagne...
Les obligations d'un tel voyage défilaient dans sa tête alors qu'il finissait sa toilette et fut habillé, et ce fut la lumière extérieure qui vint l'éblouir qui le fit arrêter de réfléchir à tout ceci.

Mais peut-être connaissait-il quelqu'un? La réponse ne tarda pas à lui apparaître lorsqu'il vit une raie voler dans le ciel de Shattrath...

Il était temps d'aller demander à Mjik de lui emprunter les services de quelqu'un de proche!
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Mjik

Mjik


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MessageSujet: Re: [Ouvert] L'appel du désert   [Ouvert] L'appel du désert Icon_minitimeSam 2 Oct - 14:36

Nageant dans sa grande robe finement brodée, Mjik se tenait droite, debout face à la colonne lumineuse. Silencieuse et concentrée elle semblait comme à son habitude plongée dans ses pensées.
Arrachée par un raclement de gorge, elle se retourna lentement, le regard dans le vague légèrement nébuleuse. Quelques secondes s'écoulèrent laissant à l'Anachorète le temps de revenir sur un monde moins abstrait, dévisageant la personne qui venait de l'extirper de son introspection.

- "Mirrane! Mon bon Mirrane! Quelle joie de te voir !"

La Grande Anachorète s'avança d'un pas enjoué et précipité vers le draeneï, ses joues maigrichonnes s'arrondirent pour offrir un sourire enjôleur et juvénile. Freinée par son status et le lieu où ils se trouvaient, Mjik s'arrêta net trahissant pointe de frustration en un petit soupir, brûlant d'envie de serrer dans ses bras ce vieux draeneï qui lui était si cher.

- "Mjik! Pardon... Grande Anachorète. Excusez-moi de vous importuner mais..." Le chaman hésitant quant à l'attitude qu'il devait adopter envers l'enfant qu'il avait élevée se fit brusquement interrompre par Mjik.
- "Pas de ça entre nous mon cher Mirrane, celui qui a supporté la gamine que j'étais mérite bien plus de respect que ma tenue !" Offrant à son tuteur son sourire le plus franc et chaleureux, dévoilant ses petits crocs draeniques. Elle se fit comprendre par son ancien mentor qui se détendit très vite, satisfait.
- "Tu as raison! Je me permets de venir ici dans l'espoir de croiser ta protectrice ou te demander un conseil. Je cherche les services d'une personne ayant des connaissances sur le monde d'Azeroth. Il est difficile de l'expliquer, mais ma nouvelle condition, me pousse à aller vers un endroit qui m'apportera des réponses. Cette endroit m'est inconnu et je ne sais pas comment m'y rendre... Et ne me demande pas de te donner des raisons rationnelles je n'en aurais pas. Il me faut trouver un désert... Là-bas je méditerai."

La curiosité de Mjik la poussa tout de même à lui demander quelques détails, découvrant le mysticisme du chamanisme au travers du Prêtre de sa jeunesse qui lui enseignait avec sagesse les facettes de la Lumière et de sa philosophie.
Après un échange qui n'aida pas la jeune Grande Anachorète à comprendre davantage l'approche élémentaire... Elle conseilla à Mirrane d'attendre le retour du Commandant Nësa, qui servait Xi'ri avec assiduité en Ombrelune.
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Nësa
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Nësa


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MessageSujet: Re: [Ouvert] L'appel du désert   [Ouvert] L'appel du désert Icon_minitimeSam 9 Oct - 10:57

Ce ne fut qu'après de longues heures à combattre aux cotés de Xi'ri comme de ses frères et soeurs que la draeneï se permit de regagner Shattrath. Tronant fièrement sur sa raie du néant, le commandant approcha l'extrémité de la terrasse de l'Aldor pour se placer entre la grande anachorète et la colonne de Lumière qui émanait du centre de la cité, souriante bien que visiblement éreintée, crasseuse comme à chaque fois après avoir lutté en Draenor contre les derniers agents de la Légion encore présents ou quelques audacieux arakkoas, elle se mit à chasser des ailerons de sa jeune compagne à la gueule emplie de bave la poussière dont elle était couverte, rendant à ses écailles leur éclat, ces reflets dorés qui ne manquaient pas de faire écho à l'armure portée par la draeneï sur son dos.

En guise de salut, l'être aux mille et une années pencha la tête une première fois en observant ses semblables avant de se dresser sur l'animal pour rejoindre le belvédère, rendant ainsi pour un temps sa liberté à sa fidèle raie de l'éther. En une longue révérence et sur un ton particulièrement solennel, elle s'inclina à nouveau pour mettre un terme au silence que son arrivée avait bien malgré elle instaurée.

- "Grande anachorète, Mirrane..."

- "Commandant, enfin vous voila !", reprit la servante de la Lumière en conservant le large sourire dont la venue du draeneï l'avait pourvue.

Gêné en observant la nouvelle arrivante, ne sachant toujours pas sur quel sabot danser ni comment la nommer, le chaman resta silencieux et se contenta à son tour d'un hochement de tête pour la saluer.

- "Mes excuses, il semble qu'une fois de plus je n'ai pas compté les heures, la Lumière leurs permet de s'écouler comme s'il ne s'agissait que de brèves secondes.", répondit la chienne de guerre Sha'tari tout en plissant les yeux le temps de se relever.

- "Mirrane aurait un service à vous demander, un service auquel j'aimerai participer." La jeune draeneï marqua une pause avant de poursuivre, coupant son semblable dans l'élan qu'il avait pris pour exposer la situation. Omettant à bien des reprises les détails pourtant énumérés plus tôt par celui qui l'avait élevée, elle ne manqua pas plusieurs fois d'être reprise par celui-ci, éclairant ainsi le commandant, lui permettant de comprendre de quoi il était question en de longues explications. Près d'une demi-heure plus tard, le tout semblait enfin clair pour la retardataire, intéressée et prête à aider, elle se permit enfin de donner son avis.

- "Azeroth compte effectivement quelques zones désertiques, un bon nombre en fait, peut-être une dizaine mais la plupart me sont inconnues pour ne les avoir jamais visitées. Vous avez parlé de... terre et de vent, ce qui, sauf erreur de ma part, porte notre choix à seulement deux régions." Le temps de tendre l'index de sa main gauche, Nësa se tue avant de les énumérer. "Il y a Tanaris, un endroit fait de sable où la flore n'a pas sa place en-dehors du bord de mer, une chaleur qu'il est difficile d'apprécier pour un vent capable d'emporter les plus frêles d'entre nous..." Alors que, souriante, son regard s'était posé sur Mjik, son majeur vint se joindre à son premier doigt levé. "Silithus, et je ne me suis rendue là-bas qu'une seule et unique fois, aussi mes connaissances sur cette région sont limitées. Elle tient son nom des êtres qui la peuplent, les Silithides, des sortes... d'insectes géants. Quelque chose qui ravira sans doute la grande anachorète."

- "Commandant, les petites bêtes ne mangent pas les grosses !" Amusée, elle secoua la tête en observant sa protectrice.

- "Je crois que Nësa a parlé d'insectes géants, Mjik..." Tournant la tête vers sa semblable en armure, Mirrane l'interrogea du regard pour recueillir son avis.

- "Vous avez raison, soyez sure que vous leur êtes inférieure en taille. Quoi qu'il en soit, il y a d'autres espèces à rencontrer, d'autres habitants. Les membres du Cercle Cénarien ont construit un fort là-bas, c'est l'endroit où j'étais allée, ça n'a pas du grandement changer."

- "D'autres choses ?"

- "Scorpions, scarabées, et... la présence des éléments, chose qui devrait vous intriguer." Marquant une pause, elle ne put s'empêcher de sourire en constatant l'intérêt qu'elle venait de faire naître dans le regard du long-voyant en devenir. "Quand j'étais là-bas, une amie à moi m'avait raconté cette histoire, du fils du seigneur élémentaire du vent dont... Vous m'excuserez, j'ai oublié le nom, ce prince..." Le commandant sourcilla tout en toussant légèrement, luttant avec sa mémoire pour remettre la main sur cet autre nom qui de toute évidence lui échappait aussi. "Cherchevent ! Le Cherchevent, quelque chose qui vous parle peut-être, Mirrane ?"

Dubitatif mais assurément intéressé, le chaman laissa sa semblable reprendre.

- "Dans tous les cas il nous faudra d'abord passer par Tanaris, et par d'autres régions, avant et après celle-ci. Je pense que le voyage devrait durer trois, voire quatre jours, pour peu que nous soyons approchés du lieu, je tâcherai de trouver quelqu'un dans ce but, de voir comment cela peut se faire. J'espère que..." Son regard se posa de nouveau sur la grande anachorète. "J'ose espérer que vous savez dans quoi vous vous lancez en souhaitant nous accompagner et... peut-être que la présence d'Amaramth pourrait s'avérer utile, tout comme celle de la Long-Voyante. Qui sait si l'expédition ne pourrait pas être profitable au jeune Taalru, ou même à l'Exarque." En haussant les épaules, la draeneï adressa un mince sourire à ses semblables avant de se retourner pour siffler sa monture. "Si vous permettez, grande anachorète... Mirrane, il est temps pour moi de me décrasser. Je vais m'occuper du coté... pratique des choses et de notre itinéraire. Dites-moi juste, quand désirez-vous partir ?"

- "Le plus tôt possible, commandant."

Le sourire aux lèvres et perchée sur sa raie, Nësa hocha la tête avant de s'éloigner.
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Mirrane
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MessageSujet: Re: [Ouvert] L'appel du désert   [Ouvert] L'appel du désert Icon_minitimeLun 11 Oct - 14:35

Ce carnet est arrivé par messager, venu directement de l'Exodar. Entre ses pages, quelques grains de sable trainent ca et la, il n'en faut pas plus pour comprendre de qui il vient.



Jour 1.
Une immense fierté et honneur. Je ne vois pas comment traduire autrement le sentiment qui m’a étreint lorsque j’ai vu la troupe qui s’était décidée de m’accompagner dans cette expédition.
Sœurs Mjik, Ænys, frères Taalru, Adraxus étaient présents, et nous avons été amenés via un portail par une de nos mages qui nous à considérablement raccourci notre trajet en nous amenant directement en la citée fortifiée de Theramore, ou nous avons rejoint le commandant Nësa, et ce fut sœur Amaramth qui nous rejoint au bout de quelques dizaines de minutes, des obligations l’ayant retenue.
J’ai découvert avec intérêt cet endroit étrange et inhospitalier que sont les marécages qui bordent la ville portuaire, sa flore en partie mourante, ses cadavres marchant hors des flots, le corps boursouflé par l’eau, ses apparitions fantomatiques, les spectres et autres horreurs inquiétantes. Cette terre semble prise à un bien étrange mal dont j’aimerai connaître les sources.
La boue du marais s’asséchait alors que nous avancions vers l’est, jusqu'à ce que nos sabots ne foulent plus que de la terre et de la poussière. Nous étions arrivés dans la région des Tarides, terre assez aride et emplie d’imposants brouteurs à écailles plus hauts qu’un elekk, mais cependant paisibles et placides.
Le commandant Nësa et Amaramth partirent toutes deux chercher pitance pour notre campement que nous pensions poser dans les minutes proches, si toutefois un problème de cartographie ne nous force à marcher encore quelques dizaines de minutes.
Nous eûmes la surprise, nous qui pensions alterner tours de garde et sommeil sur un sol inconfortable, de tomber sur un fortin nain du nom de Bael Modan.
Malgré l’ivresse ambiante du à la fête des brasseurs, nous avons été cordialement accueillis, et avons pu gouter à l’hospitalité naine, et à leur chaleureuse façon de faire la fête.
Quoi qu’il en soit, leur accent m’a rendu impossible toute compréhension, j’avais l’impression qu’ils parlaient une forme de langue différente de celle des humains tellement leur parlé guttural m’est difficile à saisir.
Ce soir nous dormirons tous et toutes sur un lit modeste mais confortable, le ventre rempli et le cœur léger. J’ai hâte d’arriver à destination, même si ce voyage se passe avec la meilleure des compagnie.

Jour 2.

Quelle journée affreuse. Je suis exténué, nous avons perdu trace d’Adraxus, Taalru à été blessé, Mjik l’a soigné mais est dans un état d’épuisement qui me déchire d’inquiétude.
Seule la flamme du feu de notre camp me permet de poser ma plume sur ce journal, et de garder les yeux ouverts, avec grand peine.
Notre nuit fut courte et notre sommeil peu réparateur, la fête des nains ne s’est pas arrêtée de la soirée, et ils festoyaient encore à notre départ, ne se préoccupant même plus de nous, trop occupés à gérer leur saoul et à rire. Si j’ai pu dormir deux heures j’ai eu de la chance.
Adraxus et Taalru étaient tout deux partis bien avant nous, à un pas de marche rapide, bien plus rapide que le notre afin d’aller ouvrir la voie et nous entretenir d’un quelconque danger, et nous avons fait route vers le désert de sel des Salines.
Le crissement du sol sous mes sabots est peut être la seule chose agréable que j’ai retenu de cet endroit, la place n’étant qu’une immense plaine vide, traversée par scorpions et bêtes étranges. Nësa nous à guidé à travers cette étendue sans vie ou ne pousse aucune plante, et nous avons gravi la montée qui nous amena vers le premier désert, celui de Tanaris.
C’est au moment de la montée de la première butte des Salines vers Tanaris que j’ai senti la fatigue de Mjik, peinant à monter le monticule de sable.
Nous avons malgré tout fait un détour pour nous approcher d’une colonne de fumée qui montait dans les cieux à quelques centaines de mètres de nous, et nous fûmes tous sous la surprise de voir un bien étrange véhicule écrasé la, mélange bâtard de char et de zeppelin, invention incongrue et originale, mais visiblement pas encore au point. Quelques brèves recherches ne nous ont pas permis de retrouver celui qui tirait les manettes de cette étrange machine, et nous avons repris notre chemin à travers l’étendue de sable.
Le sel et la roche furent faciles à passer, mais nos sabots s’enfonçant dans le sable freinaient notre progression et nous fatiguaient plus que de raison, harassant encore ma petite Mjik un peu plus.
Elle a même refusé mon bâton de marche, qui pourtant soulage quelque peu le corps en allégeant le poids sur ses jambes… cette petite tête de linotte devrait parfois refouler sa fierté et écouter la raison, surtout venant de moi ! Parfois je me dis que je paye mon manque de fermeté à son égard à certains moments de sa jeunesse… Mais je me suis fait comprendre et lui ai quand même donné un petit coup de bâton sur le crâne, avant de me rappeler que, si pour moi elle reste la petite Mjik, pour les autres, c’est une grande Anachorète… j’espère que personne ne m’a vu faire ca !
Chemin faisant, j’ai découvert mes futurs « amis ». En effet, nous sommes passés à quelques mètres d’une ruche silithide, et ce que j’ai vu m’a fasciné et effrayé à la fois. Ces insectes (si l’on peut qualifier d’insectes ces groupes organisés et nombreux) ont déchiqueté et emporté sous un tunnel creusé à même le sable un cadavre de hyène en une poignée de secondes.
Leurs nids sont imposants et laissent songer au nombre de ces individus qui doivent les peupler, et je crains qu’un de ces énormes squelettes non identifiés ne soient rien de plus qu’un aperçu de la puissance dévastatrice de la horde silithide en chasse
J’ai aussi eu l’occasion de voir leurs mandibules et leurs dards, et je comprends ceux qui craignent ces ennemis qui n’attaquent qu’en groupe. Sœur Amaramth m’a affirmé que leurs dards étaient couverts d’un dangereux poison… J’en étais ravi…

Quelques temps après ca, nous sommes arrivés devant une porte colossale d’où quelque chose semble avoir sorti de manière brutale. L’endroit grouillait de sortes de golems faits de pierre, imposants par leur taille et la façon dont le sol vibrait à chacun de leurs pas. Ils semblaient ne pas se soucier de nous jusqu'à ce que sœur Amaramth décide de s’approcher.
Dans un premier temps ils ne lui accordaient aucune sorte d’attention malgré ces cris et appels, jusqu'à ce qu’elle en appelle un d’entre eux « caillou ».
La réaction du dit caillou ne s’est pas fait attendre, et le colosse de pierre s’est mis à faire de grandes et rapides foulées en sa direction, et notre brave sœur n’a eu comme autre choix que de courir si elle ne voulait pas finir piétinée.
Au bout de quelques brefs instants, le golem lui a mis un (l’expression convient parfaitement) énorme coup de pied au derrière qui aurait pu nous renvoyer notre amie directement sur Argus, ce qui eu comme double réaction de la faire voler plusieurs mètres au loin, et de calmer l’être de roche. Plus de peur que de mal fut à déplorer cependant, fort heureusement.

C’est peu de temps après que nous reprirent chemin que Taalru, boitant, refit son apparition, haletant et réclamant notre secours.
Mjik, à bout de forces, lui offrit les soins nécessaires, et notre compagnon nous annonça la terrible situation : Adraxus et lui tombèrent sur un des reptiles démesurés et hyper agressifs qui caractérisent la zone de la jungle d’Un’goro, et n’arrivaient à deux à le semer. Son compagnon eu un geste héroïque et le força à s’enfuir, servant d’appât au monstre et laissant le temps à Taalru se mettre en sécurité, mais se blessa dans sa fuite.
Nous fîmes vite chemin vers Un’goro, à quelques kilomètres de la, et partirent, Nësa, Amaramth et moi-même, chercher une quelconque trace de notre compagnon, laissant le restant du groupe préparer le camp.
Nous ne trouvèrent âme qui vive, et je dus me résigner à en appeler à un élémentaire de feu son aide, lui qui semblait si présent la ou nous étions, mais il n’eu trace de notre ami.
Et nous voici dans ce camp, ou nous avons tous et toutes prié pour notre ami, il n’y a aucun sourire de visible sur les visages de celles et ceux qui ne dorment pas encore, quelques gouttes de pluie tombent, et des cris inquiétants de bête féroce résonnent de la forêt en contrebas.
Je n’ai plus la force de porter ma plume, ni le cœur à continuer… trop d’inquiétude, de fatigue, de craintes… j’espère que notre prière aura été entendue et qu’elle aura un écho favorable. Que les Naaru protègent Adraxus.

Jour 3.


Nous y sommes… nous y sommes enfin ! Malgré les événements, ma joie est impossible à cacher.

J’arrivais à entrevoir le chemin à prendre à travers la jungle pour gagner ce lieu, comme si une boussole me guidait silencieusement, j’étais attiré dans une direction précise, je le sentais, de plus en plus fort au fur et à mesure de notre progression.
Notre chemin ne fut cependant pas de tout repos ce jour non plus. Les quelques gouttes de pluie de la veille ont fait place à des trombes d’eaux durant la nuit, et nous avons avancé une bonne partie de la journée dans une couche de boue gagnant jusqu'à mi-sabots. Nous n’avons toujours eu aucune nouvelle de notre compagnon, mais le commandant, en experte, m’assure qu’il a déjà vu pire que ca, et qu’il sait se débrouiller seul… je me suis efforcé à me dire qu’elle ne pouvait avoir que raison.
Mjik a failli perdre son collier aujourd’hui, volé par un petit macaque qui s’en est empressé de rejoindre l’arbre ou son clan se réfugiait, un arbre haut de plus de cinquante mètres, impossible à grimper pour nous de par sa configuration, mais que le singe gravit à la vitesse de l’éclair.
Taalru et Amaramth ont réussi à faire se séparer en plusieurs groupes le clan, et le singe portant le collier a été repéré et isolé sur un autre arbre plus petit. Mjik a du faire usage de ses « talents » pour forcer l’animal à lui rendre son bien… un spectacle dont je me serai bien passé.

Quoi qu’il en soit, mon pas se fit plus rapide et volontaire alors que nous approchions de la destination, allant même en avant du groupe, sentant au loin l’irrésistible appel du désert.
Quelques éléments de mes rêves m’accueillirent une fois dans Silithus… les colonnes jumelles, le cri du vent, la tempête de sable que je voyais au loin. Le désert semblait m’ouvrir ses bras, mais je trouvais bien étrange que d’entendre des cris inquiétants de loup au loin, qui me paraissaient portés par le vent, mais on me confirma qu’il n’y en avait pas dans cet endroit.
Nous vîmes l’immensité des ruches insectoïdes, cathédrales de chitine ou grouillaient des nuées volantes protégeant leur citée fondée dans le sable, et progressâmes vite vers le bastion tout proche.
Ce fut le temps des mercis et des aux-revoir… je regrette de ne pas avoir eu le courage de leur dire tout le bien que je pensais d’eux. Je n’ai eu que le courage de dire ce que j’avais sur le cœur à Mjik. J’ai bien tenté de glisser un mot à sœur Ænys, mais je ne suis pas sur qu’elle ai comprit le message. Il en sera peut être différemment à mon retour.
Je suis parti alors que tous dormaient, et mes pas m’ont guidé à travers la nuit jusqu'à ce que la fatigue me force à arrêter la, j’ai du marcher encore deux heures vers l’ouest. La lune est assez brillante pour me permettre d’apercevoir ce que j’écris, et quelques uns des morceaux de cristal brillant qu’Amaramth a brisé dans Un'goro m’aident à m’éclairer et poser tout ca sur le papier.
La nuit dans le désert semble plus que fraîche, je vais faire attention à moi cette nuit, puis continuer ma marche vers l’ouest. Je sens cet appel de plus en plus proche à chaque pas et j’ai hâte d’y être enfin.
Je n’ouvrirai pas mon livre de prières ce soir, plus tôt je dormirai, plus tôt je serai réveillé pour reprendre ma route.

Jour 4.


J'y suis... j'y suis arrivé bien plus vite que ce que je ne pensais, mais enfin je suis à l'endroit de mes visions. Je ressens toujours une envie impossible à exprimer dans mon coeur, une envie qui me forcerait à rester la malgré le soleil brûlant... mais je sais que je suis au bon endroit.

Ma journée n'aura été rythmée que par le souffle du vent et le contact du sable sur ma peau, et il ne se sera rien passé. J'ai médité et attendu patiemment, et malgré tout la journée est passée à grande vitesse, un peu comme cette fois ou je me suis mis à méditer sur les flots qui bercent la ville d'Hurlevent, et y ai passé la journée en perdant le ressenti du temps.
J'ai cependant une appréhension, je pensais avoir prévu assez d'eau et de nourriture pour le temps de mon expédition mais il semblerait que je me sois trompé... j'ai déjà bu une bonne partie de mon eau, et la nourriture a diminué aussi de manière drastique.
Je n'ai pas pris en compte l'épuisement causé par ce voyage, et mange et bois plus que de raison... Je vais devoir me rationner de manière drastique.

Durant la nuit, j'ai entendu une fois encore ce qui me semblait être un (ou plutot des) loups, ca doit être le souffle du vent dans un alcôve qui fait un bruit ressemblant à un cri de canidé. Du moins je l'espère... si il s'agit vraiment d'une meute de loups alors je devrai compter sur un autre danger potentiel.


Jour 5.



J'ai été réveillé cette nuit... réveillé par une sorte de bruit de frottement, et des sons que j'ai reconnu assez rapidement.
Ces satanés silithides étaient la, au nombre de trois, sortant de je ne sais ou... ils m'ont vu et ont voulu s'approcher, probablement étais-je une proie pour eux. Quoi qu'il en soit le feu avec lequel j'ai brulé l'un d'entre eux les a fait fuir, mais pour combien de temps?
Pour autant je ne sens pas le besoin de fuir ou de me déplacer, l'appel de ce lieu est encore trop fort et trop présent... il ne faut pas que je parte, dusses-je combattre... les silithides et les loups.

J'en suis persuadé désormais, les loups sont bien dans ce désert, leur cri n'était en rien une imagination ou le souffle du vent... je ne saurais dire combien ils sont, ni ou ils sont, mais la nuit venue leurs hurlements me parviennent. Malgré le danger que cela représente, leurs cris arrivent étrangement à m'apaiser, sans que je ne puisse expliquer pourquoi.


Jour 6.



Quelle horreur... moi qui voulait me rationner et durer aussi longtemps que possible, je suis dans une situation affreuse.

Cette nuit encore, les silithides ont attaqué, cette fois ils étaient cinq, mais le cliquetis de leur carapace et le frottement de leurs galeries sous le sable m'ont permis de me réveiller à temps.
J'en ai occis deux en invoquant les éclairs, mais l'un d'entre eux à réussi à s'approcher assez pour tenter de me planter à l'aide de son dard. Par chance, ma robe assez ample masquait mes formes et il a touché le tissu, une fois celui ci mis hors d'état de nuire à son tour, les deux autres ont fui. Visiblement il leur faut une supériorité numérique conséquente pour qu'ils daignent s'attaquer à quelqu'un. Ils veulent s'assurer à coup sur leur victoire, en minimisant leurs pertes, mais ce n'est pas cette nuit qu'ils y arriveront.

Le problème qui se pose désormais, un des silithides qui a fui à eu le temps de prendre mon sac, probablement attiré par la viande séchée, avant de fuir dans une de leurs galeries.
Désormais, je suis sans nourriture et sans eau... et l'appel est toujours aussi fort. Quelle décision prendre?


Jour 7.



La nourriture et l'eau s'avèrent ne plus être un problème finalement.
Les éclairs lancés sur les silithides ont brulé leur chair malgré la carapace, et ils sont « cuits ». J'ai du me résoudre à dévorer leur chair pour pouvoir rester ici. Mon dégoût était total, et j'ai du me faire violence pour me sustenter, mais dans ce cas je ne vais pas faire la fine bouche.
Les plantes couvertes de pics du désert sont aussi une source d'eau une fois coupés, j'ai donc de quoi survivre quelques temps encore. Je n'ai pas la force de tenir ma plume plus longtemps, la petite heure de sommeil de la nuit dernière ne m'a pas permis de me reposer assez, et j'entends les loups chaque jour plus proche, je me dois de récupérer alors qu'il fait encore jour.

Jour 8.



Je ne sais que dire! Je ne sais comment écrire ce qu'il s'est passé cette nuit! Je me dois de garder mon calme pour coucher sur le papier tout les événements qui ont eu lieu.
En pleine nuit,j'ai entendu le claquement de la chitine, et leurs petits cris. Les silithides sont revenus, en nombre cette fois ci, j'en ai compté plus d'une vingtaine, tout autour de moi.
Je n'ai pu que gagner que quelques dizaines de secondes en invoquant les flammes pour les repousser, mais, des que je me tournais, ceux qui étaient dans mon dos s'approchaient. Je pensais ma dernière heure venue, sous les coups mortels de leurs mandibules et dards quand ILS sont apparus.
Les loups étaient la, si nombreux, si imposants, de chasseurs les silithides sont devenus chassés, s'inquiétant plus de leur sort que du mien désormais. Aucun mot ne saurait décrire ce combat sauvage qui se déroula devant mes yeux de spectateur. Les loups se jetèrent tous en même temps sur l'ennemi insectoïde, quatre ou cinq fois plus nombreux, et leurs crocs déchirèrent leur carapace avec aisance. Le combat fut extrêmement bref, et tout aussi intense, et la meute lupine acheva la patrouille silithide.
Le temps et l'endroit semblaient différent, je n'éprouvais aucune peur face aux loups, je me sentais en paix au plus profond de mon âme. La meute s'est mise en cercle autour de moi, et tous en même temps s'assirent et me fixèrent. L'obscurité faisant, je ne vis qu'une partie d'entre eux. Quelques loups s'écartèrent pour laisser place à un autre, plus imposant, plus puissant, mais je put malgré tout voir que ses yeux n'étaient pas de la même couleur lorsqu'il s'assit en face de moi.
Il poussa un long hurlement, que tous reprirent en coeur, faisant vibrer mon âme si fort que mes jambes ne purent me porter plus.
Leur cri semblait me transpercer de part en part, et, assis, je continuais à les écouter, yeux clos.
Petit à petit, ce son ne devint plus que celui d'une voix, alors qu'intérieurement, je voyageais.
Ils m'amenaient ailleurs, loin, loin de tout, transportant mon esprit dans un endroit inconnu, me guidant par cette voix, la voix de la meute, la voix du clan.
Je comprenais enfin le lien de cet animal avec celui des esprits, sa vision entre notre monde et un autre, cette connaissance, ce savoir de ce qui échappe a bien des gens.
Lorsque leur cri a commencé a s'estomper, je suis redescendu doucement vers mon état de conscience normal, et de la meute, il ne restait plus que le loups aux yeux vairins.
Le jour s'était levé depuis bien longtemps, et le chef grogna une dernière fois avant de faire demi tour et de partir, son image s'estompant au bout de quelques mètres.

J'étais la, assis dans le sable, le sourire aux lèvres, et me retourna.
Devant moi, une imposante colonne de sable se dressait, tourbillonnante et dangereuse; la vision de mon rêve.
Je compris alors ce qu'il en était de ces traces animales qui se dessinaient à mes cotés durant mes visions. Il me suffit d'insuffler en mon âme le souvenir du cri unique de la meute pour que je trouve la forme nécessaire pour échapper à cette mortelle bourrasque.
L'appel ne vibre plus en moi, mon temps ici touche à sa fin, il est temps pour moi de faire route vers le nord pour y retrouver ceux qui ont foulé les terres de ce monde en premier... et prier pour y retrouver quelqu'un.
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