Ancienne Taalu'un

Rôles passés: C'est une ancienne Judicar. Les judicars sont chargés d'appliquer les lois du peuple draeneï. Ils s'appuient sur leurs compétences martiales, ou spirituelles afin de châtier les ennemis ayant transgressés les lois et coutumes du peuple draeneï. Ce sont les juges, et les exécuteurs de la loi draeneï. Elle a occupée cette fonction pendant quasiment toute la durée de sa vie, jusqu'à ce qu'elle prenne la fonction de messagère.

C'est aussi une ancienne messagère de l'Aldor, fonction qu'elle occupait avant de rejoindre les Ashjrakamas.

Rôle actuel: à définir.

Particularités: C'est une Ancienne. Elle a connue la fuite d'Argus, alors âgée d'une quarantaine d'années. Elle a vu, ce jour funeste, se transformer les siens en monstres assoiffées de sang, du sang de leurs propres congénères, par désir de puissance.

Elle s'est reconstruite, dans la lutte, une lutte pour la survie, contre l'extinction de son peuple. Et elle ne l'oublie jamais, elle le garde toujours à l'esprit. Les Exilés sont un peuple fragile malgré leur puissance.
Elle porte fièrement les stigmates de ce passé tumultueux. Elle ne possède aucun gout pour le sang et la violence, mais n'hésite pas une seule seconde à passer à l'action si ses convictions, sa foi, son peuple sont en jeu.

Malgré son âge, elle n'arrive jamais à rester longtemps au même endroit, conséquence rédhibitoire de son épopée entre les mondes. On peut l'apercevoir en des lieux très divers sur Draenor, même si ces dernières années, elle commence à découvrir de plus en plus Azeroth.

C'est loin d'être une fanatique pieuse, mais elle honore les Naarus pour l'aide qu'ils ont pu apporter par le passé, et au quotidien, à son peuple. Elle a longtemps occupée la fonction de Judicar, et a menée par le passé, une répression sanglante parmi les Exilés, occupée à traquer les traîtres et à les exécuter. Elle n'aime pas particulièrement parler de cette époque. Il en ressort un sens particulièrement aiguë de la Justice en elle même, et un esprit fin et rapide de compréhension.

Elle déteste une seule chose, qu'on lui rappelle que c'est une Ancienne.

Faits d'armes et Implications:
- Fuite d'Argus.
- Traversée des nombreux mondes, et maintien de la sécurité au sein du corps des Judicars, corps aujourd'hui quasiment éteint au sein de la société draeneï.
- Traque et extermination des traîtres, des corrompus. (Données peu claires. )
- Implication dans la fondation de Shattrath
- Prise de fonction en tant que messagère de l'Aldor.
- Défenseur et survivante du Temple de Karabor. Présumée morte à un moment.
- Implication faible dans les campagnes Sha'tar.
- Absente lors de la chute de Shattrath.
- Sauvetage d'un groupe d'Exilés dans les Tranchantes.
- Aucune implication dans les opérations du Soleil Brisé.
- Implication Forte au sein des opérations de l'Aldor.

Actuellement, elle parcourt Azeroth et particulièrement les Royaumes de l'Alliance pour se faire une opinion sur la situation actuelle. Attaque les orcs à vue, plus par habitude que par réelle haine.

Nous sommes au premier jour de notre soulèvement, et je viens de commencer ce journal, comme un ancre entre mon passé, et mon futur. Quand j'écris ces mots, je lève ma tête vers le ciel, notre ciel, avec les magnifiques montagnes d'Argus qui ont abrités durant tant de millénaires notre peuple. Mais aujourd'hui, le ciel n'a plus sa couleur habituelle. Il est noir, cendreux, porteur de promesses de destructions imminentes, et d'agonies infernales. J'ai pris les armes contre les envahisseurs, contre les ennemis, nos propres frères, et nos propres sœurs, avec qui, hier encore, nous discutions, et nous travaillions encore. L'avidité, et la cupidité a été leur perte, et sera notre perte à tous.
Nous sommes à l'aube de notre soulèvement, mais au crépuscule de notre race. Le monde tel que nous l'avions connu jusqu'à aujourd'hui, n'existe plus. Jamais plus, un enfant de notre race pourra naître sur Argus. Les eredârs tel que nous sommes n'existent plus. Vous qui lirez ces lignes, ou qui le piétinerez de vos sabots puants, sachez que nous ne sommes pas morts en vain, que nous nous sommes battus, jusqu'à la mort, pour préservez ce que nous sommes, ce que nous fûmes, et ce que nous ne serons plus.
Aujourd'hui, Argus est morte. Aujourd'hui, je prend mon nom de mort, mon nom véritable. Aujourd'hui je porte mon nom, et je mourrai en tant que tel. Taalu'un des Aldorii vient de répondre à l'appel de ses frères et sœurs d'armes.

Le court récit s'arrête là. Il y a une autre entrée un peu plus bas dans le journal, probablement quelques jours, ou quelques heures plus tard, apparemment l'auteur était sûre de mourir, profitant d'écrire son chant de mort à chaque répit de l'ennemi.

Ils ont pris le troisième pont durant notre retraite. Ta'ark est mort en héros, la lame que je lui avait forgé au point, pour nous permettre de nous retirer. Quel immonde gachis, il méritait un plus grand honneur, que celui de mourir de la main de traitres et de corrompus par leur soif de pouvoir. Nous sommes pour le moment dans une tranchée. Le Prophète est à une vingtaine de mètres de moi, soufflant, visiblement écœuré et malade, comme chacun d'entre nous, par cette traitrise et cette fourberie dont font preuve nos anciens semblables. Ils n'ont plus grand chose déjà en commun avec nous. La terrible magie dont ils bénéficient les a fait muter grossièrement et rapidement. Ce sont devenus les esclaves de leur magie, gagnant certes une puissance énorme, mais ne devenant plus que des pantins. Sans compter leurs effroyables alliés qui les ont rejoint. Une bonne partie des suiveurs et des indécis nous ont trahis ces dernières heures, rampant aux sabots des impies, implorant abjectement leur pardon, avant de devenir aussi corrompus et avides de notre sang que les autres. Ordures sans cornes.
Ceux qui se font désormais appeler Kil'jaeden, et Archimonde, nous harcèle régulièrement de leurs hordes de servants magiques. Seul la foi inébranlable et la puissance sans faille du Prophète nous a permis de repousser leurs familiers jusqu'à maintenant.
Depuis l'aube, je baigne dans le sang de mes ennemis, de mes anciens amis. Depuis l'aube, je me bat. Depuis l'aube, je me redécouvre. Depuis l'aube, je suis devenue une combattante, au nom de la liberté et de notre peuple. J'ai tué un de mes anciens amis personnels, en combat, lui qui avait pour habitude de m'offrir régulièrement une fleur, en passant devant mon étal. Il a cherché sans sommation à me tuer, déchargeant ses pouvoirs sur tout mon être. La foi fut mon seul bouclier, et ma détermination tranchante l'a décapité.
J'ai l'impression de ne plus être la même. C'est un cauchemar, une folie. Je voudrais tant me réveiller. Mais ceci est la réalité désormais. Argus est condamnée à un tourment éternel aux griffes de nos frères servant de cette immonde Légion.
Ils payeront tous, même si par delà la mort, je dois les poursuivre.

Vous faîtes défiler les pages sous vos doigts, rapidement, lisant la chute d'Argus, en seulement quelques jours, et le déclin brutal d'un peuple fier et orgueilleux. Un passage, encore taché d'un sang encore légèrement bleuâtre retient votre attention.

Je ne sais pas quand, ni où nous sommes. Je suis dans ce qui pourrait se rapprocher d'une cabine d'un vaisseau. Apparemment je suis sauvée. Je ne sais pas comment. Quelqu'un m'a dit, j'ai oublié qui, que nous sommes désormais les Draeneïs, Les Exilés. Nous ne sommes plus sur Argus, mais nous sommes en vie. Ma main tremble en écrivant ces lignes...
Nous avions fini par perdre les derniers ponts, et nous nous repliâmes en hâte, lorsque mon escouade est passée près du domaine de mes géniteurs. Je n'étais pas repassée là depuis quasiment une vingtaine d'années, quelque chose qui me semblait très loin, et très futile. Une fugue en dehors de chez moi, refusant d'étudier la magie, et me plonger le nez dans des parchemins poussiéreux. Je me souviens m'être séparée de ma compagnie, après avoir convenu un point de rendez vous, quelques blocs d'habitations plus loin, proche du lieu où le Prophète nous avait ordonnés de nous rassembler. Ils sont partis dans une cavalcade de sabots, frappant les ruelles pavées de joyaux de Mac'Aree.
Je ne savais pas ce que j'y allais y trouver, mais je voulais avoir le cœur net. Je voulais savoir ce qu'ils étaient devenus. Mon frère. Mon père. Ma mère. Je voulais savoir.
Je n'aurais jamais dû le vouloir.
Je me suis engagée parmi les débris du portail de notre domaine, encore fumants, pour m'engager dans l'habitation en elle même, une vaste demeure, typique de notre race, en grandes pièces ouvertes sur les montagnes d'Argus. J'aimais cette maison.
Je me souviens être rentrée dans la pièce principale, ma lourde hache dans mes deux mains, essayant d'entrer le plus discrètement possible, mesurant là où je mettais les sabots pour ne pas faire de bruits. C'est là où j'ai vu mon père, le dos tourné, sa peau assombrie par la corruption, rire d'un plaisir malsain, entouré par des énergies de la Légion, je n'ai pas pu m'empêcher de l'appeler d'une voix tremblante, bredouillant comme une enfant, laissant libre cours à mes larmes. Mon propre père avait succombé à cette méprisable cupidité de pouvoir. Il tenta de me percer d'un trait de feu vert. Je ne me souviens même pas l'avoir esquivé. Simplement, le fait d'avoir tranché dans un bruit écœurant son cou, tandis qu'il tentait encore de bredouiller une malédiction contre sa propre fille.
Je n'ai eu que le temps de me retourner pour voir ma mère, le visage déformé par la rage et la corruption se jeter sur moi, ses yeux emplis de cette lueur verte me lançant des regards haineux, me lacérant le visage à l'aide de ses deux épées, tout aussi corrompues qu'elle. Le monde explosa de douleur autour de moi, même si j'eusse le bon réflexe, de me reculer d'un bond prompt. Je l'ai attrapé par la gorge, et dans un accès de rage, de douleur, de peine, et de haine pure, je lui est explosé la trachée, et brisé la nuque à l'aide de mes deux mains. Je ne me souviens même pas avoir jeté son cadavre. Juste d'avoir récupéré de manière confuse ma hache et d'être sortie dehors. Et là j'ai vu mon frère, prince eredâr, parmi les eredârs du fait de sa puissance. Il m'immobilisa avec une facilité déconcertante à l'aide de sa magie gangrenée. Je me souviens qu'il s'est raillé de moi, largement, longuement, vantant son égo, multipliant caresses et flatteries, promesses de pouvoir et rhétorique, et colère, et accès de rages. À un moment donné, il m'arrachât le bras gauche, comme ça. Pour s'amuser peut être. Je n'ai pas hurlé, ou supplié une seule fois. La liberté, était la seule chose pour laquelle je me battais, et c'est la seule chose pour laquelle je me bat. À un unique moment il commit une erreur fatale, approchant dangereusement sa tête à la peau rougeoyante de la mienne. Je lui ai arraché le nez. Avant de me dégager, et de le frapper à mort, jusqu'à ce que ce soit plus qu'un amas de chair verdâtre. Son sang était vert, et non bleu. Même la couleur de leur sang était différent. Ce n'était plus des eredâr.
Les gantelets emplis de sang verdâtre, le visage en sang, pleurant la perte de ma famille de par ma propre main, j'ai réussit je ne sais comment à rejoindre le point de ralliement par mes propres forces.

Mes blessures saignent encore, des gouttes de mon sang tombent sur le papier. Je pleure en écrivant ces mots. Car notre destin est désormais à cette image. De sang et de pleurs.

L'entrée s'arrête là, brutalement. Vous vous arrêtez quelques instants, méditant ce passage, observant les taches encore visibles de sang, quasiment effacées par le temps. La force semble t-il, a des conditions terribles pour être obtenue.

[ Voilà, je repasse rapidement sur ce forum, pour poster la fin du background de ce personnage, recorrigé, et refait à bloc. Je voulais le poster depuis un moment, mais je n'avait jamais pris le temps de le faire, erreur réparée.
Bonne chance et continuation pour votre Roleplay, si vous êtes toujours actifs de ce point de vue là, car ce n'est assurément pas le plus facile que vous avez choisi.]